Face à la demande croissante d’enseignement en français et alors
que deux élèves sur trois en âge d’être scolarisés le sont hors du
réseau de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, la
ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères, chargée
des Français de l’étranger, a présenté une communication relative à la
réforme de l’enseignement français à l’étranger.
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Lycée Français Charles de Gaulle à Londres |
Cette réforme, qui se veut ambitieuse, s’inscrit dans les priorités
du Gouvernement pour la jeunesse et son éducation. Elle intervient à
l’issue d'une concertation associant, pour la première fois, l’ensemble
des acteurs de la communauté éducative à l’étranger, les représentants
de la société civile et du monde économique, pour répondre à
l’augmentation de la demande d’enseignement français dans le monde.
Le nombre des Français vivant à l’étranger a augmenté de manière
significative (+ 40%) ces dix dernières années, pour atteindre à ce jour
près de 2,5 millions de personnes. L’enseignement français à l’étranger
repose sur 488 établissements scolarisant 320.000 élèves, dont près de
200.000 élèves étrangers, dans 130 pays. Il constitue donc un instrument
essentiel pour l’influence de la France dans le monde et son
rayonnement culturel et linguistique. Ce réseau promeut les valeurs et
les exigences attachées au système éducatif français et garantit
l’assurance d’une mobilité internationale. De plus, les certifications
françaises jouissent encore d'une bonne reconnaissance, même hors de la
sphère francophone traditionnelle.
Il faut noter que le cru 2013 du
Baccalauréat a été excellent, avec 95,4 % d’admis (10% au dessus de la
moyenne nationale) et plus de deux tiers de mentions. Le réseau repose
sur un opérateur public, l'Agence pour l'enseignement français à
l'étranger (AEFE), et des acteurs privés, dont la Mission laïque qui
accueille 50.000 élèves.
Une concertation interministérielle
annuelle sur l’enseignement français à l’étranger sera instituée autour
du ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, en étroite
association avec le ministre de l'éducation nationale, pour permettre
d'adapter régulièrement la stratégie de l’enseignement français à
l’étranger aux nouveaux enjeux mondiaux.
Les lignes directrices de cette réforme
-
Meilleure adaptation de notre offre éducative aux priorités
stratégiques de notre diplomatie d’influence : l’accent sera mis sur les
pays jugés prioritaires et sur les zones de croissance des communautés
françaises expatriées. À l'étranger, l'enseignement français n'est pas
obligatoire, même pour les jeunes français. Or la concurrence est de
plus en plus vive en éducation; la France n'est plus le seul pays à en
faire un enjeu d'influence, et les acteurs privés se multiplient.
-
Diversification de l’offre d’enseignement en français, notamment par
le biais de création de filières bilingues francophones, pour répondre
aux demandes variées des familles.
- Partenariats avec les
systèmes éducatifs locaux : des offres supplémentaires seront
encouragées pour répondre à une nouvelle demande des familles françaises
ou étrangères qui souhaitent scolariser leurs enfants dans les systèmes
d’enseignement locaux, tout en leur proposant un enseignement en
français. Cela passera par la valorisation du label Franceducation et
des programmes FLAM, et de nouveaux programmes du CNED. De telles
mesures permettront à un plus grand nombre de Français établis hors de
France d’accéder à notre langue et notre culture.
Pour la ministre, Hélène Conway-Mouret, "le
gouvernement considère que notre réseau d’enseignement français à
l’étranger constitue un outil précieux au service de la diplomatie
économique de la France et de ses communautés expatriées. Il soutient
l’implantation des entreprises françaises à l’étranger en assurant une
continuité dans la scolarisation des enfants. L’enseignement français à
l’étranger est un instrument essentiel de la diplomatie française.”
MPP
[Photo : AFP - source : www.lepetitjournal.com]
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