Le vin, le divin et l’humain : partout et depuis toujours !
Le
lien entre le vin, le religieux et l’humain, nul ne l’a mieux étudié
que Jean-Robert Pitte, auteur de plusieurs ouvrages sur ce thème. Il
présente ici son dernier ouvrage paru, racontant où sont nés la vigne et
le vin, comment le vin se propage maintenant dans les régions
d’Extrême-Orient, pourquoi il reste interdit en islam et nous offre bien
d’autres éléments historiques, géographiques et économiques.
Référence :
PAG611
Adresse directe du fichier MP3 :
http://www.canalacademie.com/emissions/pag611.mp3
Date de mise en ligne :
9 août 2009
Si le mot divin rime avec vin, ce n’est pas par hasard.
C’est que les dieux eux aussi goûtent les plaisirs alimentaires, dont le
vin. Lequel vin, comme le chantait le roi David dans un psaume, réjouit
le cœur de l’homme.
Ce lien entre le vin, le religieux et l’humain, nul ne
l’a mieux étudié que Jean-Robert Pitte, qui a consacré plusieurs
ouvrages à la gastronomie, et trois livres au vin : Le vin et le divin (en 2004), À la table des dieux, dans lequel sont reprises ses chroniques du supplément Le monde des religions (de 2004 à 2008) et, maintenant, en 2009, le désir du vin à la conquête du monde, tous trois parus chez Fayard.
Jean-Robert Pitte dans ce livre fait remarquer que
l’homme est la seule espèce capable de boire sans soif et d’y trouver du
plaisir… Il en profite pour développer une idée qui lui tient à cœur :
boire du vin, à condition de le consommer modérément, de le goûter avec
l’esprit autant qu’avec le palais, invite l’homme à exercer sa
responsabilité, son jugement, sa liberté. Justement parce que l’excès
peut en être dangereux. Outre l’alcoolisme, bien sûr, le danger du vin
est dénoncé dans de nombreux textes religieux car il peut mener à
l’idolâtrie, au blasphème, à la violence, etc. D’où l’interdit du vin.
L’Ancien Testament, pour ne citer que lui, contient plus de 400
références à la vigne et au vin.
Jean-Robert Pitte note cette constante : le dieu du vin
est le dieu de la renaissance : « le vin et la vie sont tout un. C’est
une idée ancrée très tôt dans les mentalités du Proche Orient ». Il y a
deux religions où le vin est devenu un dieu, le dieu du vin, le
dieu-vin : celle de Dionysos et le christianisme.
Car les Grecs aussi ont largement écrit sur la relation
vin-vie-amour. Il n’est qu’à relire le Banquet de Platon, où le sage
Socrate est capable de déguster longtemps le bon vin.
Sur la position de l’Islam, Jean-Robert Pitte s’explique
aussi longuement : « contrairement à l’opinion commune, le vin est au
cœur de l’Islam ». Les transgressions sont multiples et subtiles :
raisons médicales, mysticisme dont le soufisme, poésie etc. Plusieurs
sourates mentionnent le vin, mais elles varient selon les époques (et
selon le principe de l’abrogation, la plus récemment révélée abroge la
plus ancienne).
Si l’on trouve le vin dans toutes les régions du monde,
ce n’est pas néanmoins en développement égal. Certaines parties du monde
semblent plus réticentes à l’adopter (la Route de la soie semble faire
barrage), certaines même, pour des motifs religieux, le condamnent… du
moins officiellement.
Au Japon (grâce à l’empereur Meiji), en Chine (et
notamment chez les Ouigours du Turkestan chinois, viticulteurs depuis
toujours), et en Inde, on produit désormais du vin, et on commence à le
goûter, à s’intéresser à son histoire et à sa production.
[Source : www.canalacademie.com]
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