Dans une interview donnée il y a quelques mois au New York Times,
le célèbre chanteur se disait prêt à abandonner la musique, 61 ans
après avoir commencé, estimant que le showbiz n’avait plus aucun intérêt
pour lui. Ce qui ne l’a pas empêché de sortir un nouvel album Stranger to Stranger qu’il partagera à Forest National lors d’un concert exceptionnel le 1er novembre 2016.
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Après une série de concerts aux États-Unis encensés par le public et la critique, Paul Simon, bientôt 75 ans, se lancera à partir du 17 octobre dans une tournée européenne. Deux heures de concert exceptionnelles pendant lesquelles il interprétera les plus grands classiques de sa carrière, ainsi qu’une sélection de son nouvel album, son 13e album solo, sorti en juin chez Universal Music Belgique.
Paul Simon naît le 13 octobre 1941 à Newark dans le New Jersey, de parents juifs hongrois, une mère institutrice et un père musicien professionnel. Ce sont ses parents qui lui transmettront la passion pour la musique et le baseball, comme en témoigne le musicien Donald Fagan, qui décrit l’enfance de Paul Simon comme « une certaine façon d’être juif new-yorkais, à la limite du cliché. Pour ses parents, issus de l’immigration, comme pour les Américains de la première génération, l'assimilation était la clé. Ils se sont donc précipités sur la musique noire et le base-ball, à la recherche d’une culture alternative ».
Sa carrière musicale commence dès sa rencontre avec Art Garfunkel, alors que les deux garçons ont à peine 11 ans. Ils se mettront à chanter ensemble deux ans plus tard à l’école, fortement inspirés par leurs idoles, les Everly Brothers, dont ils essayent de reproduire les harmonies. Paul Simon écrira sa première chanson pour lui et Garfunkel à 12 ans, qu’il intitule « The Girl for Me », avant de devenir « Neighborhood hit ». Paul développe aussi un intérêt pour le jazz, le folk, le blues et bien sûr le rock’n roll, pour lequel il délaisse ses études, après avoir obtenu un premier diplôme en littérature anglaise.
Le duo Simon & Garfunkel remplace le premier groupe Tom & Jerry qu’ils avaient formé au lycée à la fin des années 50, et enregistre ses premiers albums dès 1964 chez Columbia, avec un premier album qui ne rencontrera pas le succès attendu, mais qui sera suivi quelques années plus tard de gros succès qui marqueront l’ensemble de leur carrière : Sound of Silence (1966), Bridge over Troubled Water (1970), ainsi que la bande originale du film Le Lauréat (The Graduate), avec Dustin Hoffman, dont est tirée Mrs. Robinson.
Le succès de « Graceland »
Paul Simon poursuit parallèlement une carrière solo, commencée en Angleterre avec un premier album The Paul Simon Song Book réalisé en 1965. En 1971, Simon & Garfunkel se séparent, tout en s’associant pour divers projets, comme le célèbre concert de Central Park en 1981. Après une période de vache maigre, et un dernier album Hearts and Bones (1983) froidement accueilli par le public, Paul Simon soutient la campagne de soutien des États-Unis à l’Afrique et participe à l’enregistrement du single We are the world. Continuant de composer, et malgré les doutes de Warner Bros., il sort en 1986 son album Graceland, son plus grand succès solo récompensé d’un Grammy Award et vendu à 5 millions d’exemplaires.
Dans The Rhythm of the Saints, enregistré à Rio et New York, il explorera et popularise cette même veine de la world music, sans obtenir le même succès, mais néanmoins une reconnaissance unanime, avec une nouvelle nomination aux Grammy Awards.
Le 15 août 1991, dix ans après sa séparation avec Garfunkel, Paul Simon revient sur la scène du Central Park avec son ami, accompagné de groupes africains et sud-américains, devant une foule de plus de 750.000 spectateurs ! « Un des moments les plus mémorables de ma carrière », confiera-t-il.
Il rejoindra encore Art Garfunkel en 2003 pour une tournée américaine, suivie d’une tournée internationale, enregistrant en même temps des albums aux succès relatifs. Après une nouvelle tournée en 2011, incluant les États-Unis, l’Angleterre, les Pays-Bas, la Suisse et l’Allemagne, Paul Simon se produira à Ramat Gan, sa première apparition en Israël depuis 1983. Acceptant régulièrement de rendre hommage à d’autres musiciens, tels Léonard Cohen et Chuck Berry en 2012, Paul Simon était aussi présent le 11 septembre 2011 pour interpréter The Sound of Silence, à l’occasion des 10e commémorations des attentats du 11 septembre, au Mémorial du World Trade Center.
Après une nouvelle tournée internationale en 2014 et 2015, Paul Simon vient de sortir son treizième album solo, Stranger to Stranger, le premier depuis le très apprécié So Beautiful or So What (2011), qu’il qualifiait déjà comme son plus beau travail ces vingt dernières années. Ce nouvel album offre une autre dimension à sa carrière d’auteur-compositeur-interprète, plongeant les auditeurs dans un univers musical peut-être aussi audacieux que l’était Graceland, il y a trente ans. En 2016, Stranger to Stranger était classé n°1 des ventes sur la liste du Billboard à la fois pour les albums de rock et de folk américain. Il pourrait à nouveau lui permettre d’entrer en lice pour décrocher un nouveau Grammy Award.
« Je pense que c’est un acte courageux d’arrêter », confiait pourtant Paul Simon au New York Times en juin dernier. « Je vais voir ce qui se passe si j’arrête. Je vais voir qui je suis. Et si je n’existe qu’à travers ce que j’ai fait ». Les succès l’ont mystifié, estime le chanteur : « Vous êtes là soudain, et vous n’en revenez pas. Cela m’est arrivé quelques fois, d’avoir l’impression d’être le public, et j’ai dû m’arrêter, parce que je pleurais. Je ne savais pas que je dirais ça un jour, que je ressentirais cela, que ce serait cette réalité. Quand cela se produit, je dois m’arrêter et reprendre mon souffle. Il ne faut pas que cela arrive trop souvent. Quand j'étais enfant, dans les années 60, j’ai vu comment la gloire pouvait se transformer en un poison absolu », relève encore Paul Simon. « Elle a tué Presley. Elle a tué Lennon. Elle a tué Michael Jackson. Je n'ai jamais vu personne ayant connu un énorme succès et ne pas être à un moment perturbé par celui-ci, ne pas avoir eu des difficultés à prendre des décisions. Mais cela ne me fait pas peur », concluait-il.
En attendant de venir l’écouter, peut-être pour la dernière fois en live, sur la scène de Forest National, le 1er novembre 2016 à 20h, vous pourrez déjà profiter du premier single de l’album Wristband, ainsi que Cool Papa Bell et The Werewolf, accessibles sur son site officiel : www.paulsimon.com
Vente des tickets : www.gracialive.be - www.sherpa.be ou au 0900 84 007
[Source : www.cclj.be]
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