quinta-feira, 9 de agosto de 2018

Elvis Presley (1935-1977)

Elvis Presley (1935-1977) est un chanteur et acteur américain aux liens méconnus avec le judaïsme. « The King » a popularisé le rockabilly, a créé ou interprété des standards de rock’n’roll, et a abordé avec talent le country, le blues, la pop et le gospel. Baz Luhrmann réalisera un biopic sur Elvis Presley.




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« Si tu savais Elvis… », chantait Diane Dufresne avec la tendre cruauté de la fan déçue quelque peu par l'évolution de son chanteur favori.

Elvis Presley, Judaïsme et Juifs
Elvis Aaron Presley (1935-1977) est né dans une famille fidèle d’une église pentecôtiste de Tupelo (Mississippi). Selon sa biographe Elaine Dundy, Elvis Presley serait hala'hiquement (selon la hala'ha, loi judaïque) juif. Divers cousins de la star font état de racines juives familiales : l’arrière arrière grand-mère maternelle Nancy Burdine, épouse Tackett, était juive ; sa fille Marthe a donné naissance à Doll Manssell qui a enfanté Gladys Smith, mère de l’artiste. Divers auteurs avancent le fait que sur la tombe originelle de la mère d’Elvis Presley sont gravées une étoile de David et une croix, que le chanteur portait un « Haï » en pendentif notamment lors de concerts à Salt Lake City en 1972.

En 1948, la famille Presley, pauvre, emménage à Memphis. Elle a pour voisins, à l’étage au-dessus de leur appartement, le rabbin orthodoxe et cantor Alfred Fruchter, son épouse Jeannette et leur fils Harold, né en 1952 et futur guitariste et chanteur. Adolescent, Elvis Presley servait occasionnellement de Shabbes goy, Shabbat goy ou Shabbos goy. Cette expression désigne un non-juif effectuant à la place de juifs pratiquants des actes interdits lors du chabbat, par exemple allumer un feu. Le rabbin ignorait la judéité d'Elvis Presley, sinon il ne lui aurait jamais demandé d'enfreindre la sainteté du chabbat. Les Fruchter aidaient parfois financièrement leurs voisins. Elvis Presley appelait Alfred Fruchter "Sir Rabbi".


Jonathan Jeremy “J.J.” Goldberg, rédacteur en chef du magazine newyorkais Forward (2000-2007), s'est rendu à Memphis vers 1995. Directeur du Centre communautaire juif de Memphis, Barrie Weiser lui a confié qu'Elvis Presley était membre à vie du Centre, un donateur généreux aimant venir après minuit au Centre pour y pratiquer le squash. Une plaque rappelle son don honorant la mémoire des parents d'un de ses amis de lycée : Alan Fortas, neveu du membre de la Cour Suprême Abe Fortas. Alan Fortas, décédé en 1992, avait été un actif membre de la synagogue Baron Hirsch, principale congrégation orthodoxe à Memphis. Le don du chanteur a permis l'ouverture d'une salle portant le nom de Meyer et Pauline Fortas. Parmi les membres de la "mafia de Memphis", premier cercle d'amis d'Elvis Presley : Marty Lacker, son ingénieur du son, et Larry Geller, "coiffeur d'Elvis et gourou spirituel dans l'étude du bouddhisme zen et de la Kabbale".

Trois tournants
Sous la férule de son impresario Colonel Tom Parker, sa carrière peut se scinder en au moins trois périodes, qui correspondent à trois silhouettes du « King ». La première consacre le jeune chanteur de rock ’n’ roll en star et s’achève quand Elvis Presley effectue son service militaire en Allemagne. Après 1960, Elvis Presley privilégie le cinéma, sans tourner dans des films marquants. Dès 1968, il revient à la scène avec des concerts, notamment à Las Vegas, et parfois télédiffusés dans le monde comme Aloha from Hawaii (1973).

Parmi ses compositeurs : Mort Shuman qui compose la musique de A Mess Of Blues, Viva Las Vegas, His Latest Flame (Marie's the Name) et Suspicion.

Il décède prématurément en raison d’addictions dans sa résidence Graceland.

De son mariage avec Priscilla Beaulieu naît leur fille Lisa en 1968.

« Les sept vies d'Elvis » 
« Avec 85 000 sosies dans le monde, des concerts virtuels et des reprises phares, l'Elvismania ne s'essouffle pas. Plus de quarante ans après sa mort, le King reste l'une des plus formidables « cash machine » de l'industrie du disque et du merchandising ». 

« Mais il fut surtout un génie qui a marqué durablement l'histoire de la musique. « Avant Elvis, il n'y avait rien », observe John Lennon ». 

« Né en 1935 à Tupelo dans une famille pauvre du Mississippi, le jeune Presley grandit en chantant du blues et du gospel dans l'église pentecôtiste de sa ville natale, majoritairement fréquentée par des Afro-Américains ». 

« C'est là qu'il puise ses influences musicales avant de débarquer à Memphis, où il se fait remarquer à 19 ans par le producteur Sam Phillips lors d'une séance d'enregistrement ». 

« Après cette rencontre, les tubes s'enchaînent. Sa voix unique, son charme et son déhanché suggestif électrisent les foules jusqu'en 1958, où il est envoyé en Allemagne de l'Ouest pour son service militaire ». 

« À son retour, deux ans plus tard, le soldat le plus connu de la planète déserte la scène pour les plateaux de cinéma ». 

« Il faudra attendre 1969 pour que le chanteur enflamme de nouveau les fans lors d'une tournée de plus de 600 concerts à Las Vegas ». 

« Accro aux médicaments et en surpoids, l'Elvis de cette période devient synonyme de ballades larmoyantes et de peines de cœur ». 

« Devenu une caricature de lui-même », l'artiste s'éteint le 16 août 1977, à seulement 42 ans ».

« Le « King », icône absolue des débuts du rock'n'roll et de pop culture naissante, est raconté par ses plus proches collaborateurs artistiques et par ceux qui l'ont côtoyé directement ».

« Entremêlant images d'archives, comme cette émouvante séquence filmée de 1968 où le King ressuscite après des années d'errance en reprenant sur un plateau de télévision son tube « Blue Christmas », et témoignages de ses plus proches collaborateurs artistiques, ce documentaire passionnant célèbre l'homme et le chanteur ».

« En déroulant ses multiples vies, de son enfance misérable dans le Sud jusqu'à sa fin pathétique dans la ville du pêché, le film raconte aussi en filigrane l'Amérique des années 1930 aux années 1970. Passionnant ».

"Elvis : '68 comeback

"Elvis : '68 comeback" ("Elvis: '68 Comeback Special") est un documentaire réalisé par Steve Binder. "Absorbé par sa carrière d'acteur, le King ne s'était pas produit devant un public depuis sept ans. En 1968, Elvis Presley revient à la scène, au cours de ce show télévisé d'anthologie. Il y interprète ses plus grands tubes ("Love me tender", "Blue suede shoes") et plaisante entre deux morceaux, devant un public très féminin."

"Après sept ans d’absence pour cause de carrière au cinéma – et de fameux nanars –, Elvis, 33 ans, revient pour la première fois sur scène en 1968 lors d’un show télévisé resté dans les annales. À l’époque, ses disques se font rares et, à l’heure du succès planétaire d’autres légendes, des Doors à Jimi Hendrix, le King semble appartenir à l’histoire du rock plus qu’à son actualité".


"Alors que le show doit à l’origine célébrer Noël sur NBC, le réalisateur Steve Binder, qui assiste aux répétitions, a l’idée inspirée de capter cet Elvis-là, au plus près de son âme et de sa musique, plutôt que de filmer une prestation cathodique formatée sous une pluie de guirlandes. Ayant réussi à convaincre la production, il enregistre dans la foulée un extraordinaire show intime en studio. Détendu, le rocker au timbre irrésistible s’y livre entièrement, entre retour aux sources – blues, gospel et rock’n’roll – et franche rigolade avec ses comparses musiciens, dont le guitariste Scotty Moore et le batteur D. J. Fontana, qui s’improvise percussionniste. Galvanisé, Elvis revisite son répertoire et, impérial, interprète tous ses tubes ("That’s all Right", "Love Me Tender", "Blue Suede Shoes"…). Un spectacle d’anthologie en forme de renaissance".

« Elvis - Aloha from Hawaii »
« Au faîte de sa gloire, Elvis Presley donne à Honolulu, le 14 janvier 1973, un concert entré dans la légende, « Aloha from Hawaii ». Un événement planétaire et télévisuel ».

« Pour la première fois, un chanteur est vu et entendu par 1,5 milliard de téléspectateurs dans une quarantaine de pays. Retransmis le 14 janvier 1973 depuis le Honolulu International Center Arena à Hawaii, via le satellite Globecam, le concert est d’abord diffusé en Australie, puis dans une bonne partie de l’Asie, avant l’Europe ». 

« Partout, le King explose les records d’audience, dépassant souvent les 50 % de part de marché, alors que les États-Unis ne découvrent le show remonté que le 4 avril sur NBC ».

« Exploit technique pour l’époque, « Aloha from Hawaii » reste à jamais gravé dans les yeux et les oreilles des fans d’Elvis ».

Avec une incroyable sensibilité et un talent mûri, Elvis Presley enchaîne ses chansons et des standards internationaux : What Now My Love, My Way...

« Blow up - Elvis Presley au cinéma »
« Quelles relations le King a-t-il entretenues avec le cinéma ? Un sujet où l’on croisera aussi bien Rainer Fassbinder qu’Yvan Attal, aussi bien Michel Hazanavicius que Francis Ford Coppola ».
          

"Elvis : '68 comeback" par Steve Binder
Etats-Unis, 1968,
Sur Arte le 26 octobre 2018 à 22 h 25
Visuels :
Le chanteur Elvis Presley
© Used by permission, Elvis Presley Enterprises, Inc.


« Les sept vies d'Elvis » par David Upshal
Royaume-Uni, 2017, 90 min
Sur Arte le 10 août 2018 à 22 h 40 et le 19 août 2018


Visuels :
Elvis Presley (1935 - 1977) en coulisses lors de la soirée d'ouverture de son retour au Caesar's Palace Hotel à Las Vegas, 1970.
Elvis Presley au cours d'un enregistrement dans un studio RCA Victor en 1956
Elvis Presley lors de son'68 Comeback Special sur NBC
Elvis Presley sur scène en 1956
© Getty Images

« Elvis - Aloha from Hawaii » par Marty Pasetta
États-Unis, 1973
Sur Arte le 11 août 2018 à 0 h 15


Visuels :
Elvis, le King of Rock 'n' Roll, pendant son concert au Honolulu International Center Arena en janvier 1973
© EPE, Reg. U.S. Pat & TM Off.

« Blow up - Elvis Presley au cinéma » par Luc Lagier
Camera Lucida Productions, Jean-Stephane Michaux, France, 2018

 


Les citations sur les documentaires proviennent d'Arte. Cet article a été publié le 9 août 2018, puis le 24 octobre 2018.

[Source : www.veroniquechemla.info] 

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