Les portraits de musiciens juifs d’avant-guerre signés David Friedmann, seront exposés à Tel-Aviv.
Par Elsa Benaiche
David Friedmann (1893-1980) était un artiste de renom. Passionné de musique, il adorait le violon. Dans les années 20, bien avant l’Holocauste, Friedmann peignait le portrait des membres de l’Orchestre Philharmonique de Berlin. Parmi ces portraits, on trouve des artistes juifs qui ont dû fuir l’Allemagne nazie, tels que Arnold Schoenberg, Szymon Goldberg, Gregor Piatigorsky ou encore James Simon.
Malgré la montée du Nazisme, David Friedmann n’a jamais renoncé à la peinture.
En décembre 1938, il avait fui Berlin pour se rendre à Prague. En Octobre 1941, il avait été déporté au Ghetto de Lodz, puis aux camps d’Auschwitz-Birkenau et Gleiwitz I. Durant cette période, il avait réussi à survivre en exécutant des portraits de S.S. entourés de leur famille. A la différence de sa femme et de sa fille, il avait survécu à « la marche de la mort » au camp de Blechhammer en Haute-Silésie, où il avait été libéré le 25 janvier 1945, par l’Armée rouge.
En 1949, il avait fui la Tchécoslovaquie staliniste, pour se rendre en Israël, ou il s’était remarié et avait eu une fille. A la suite de quoi, il avait émigré aux Etats-Unis.
Les autorités Nazies ont volé la quasi-totalité de son oeuvre à Berlin et à Prague. A l’âge adulte, Myriam, la fille de Friedmann, a pris connaissance des œuvres de son père. Cette dernière a récupéré 28 peintures de l’artiste, dans les pages du journal « Der Deutsche Rundfunk », publiées à l’époque.
Les peintures de David Friedmann seront exposées le 23 octobre à 18 heures à la Bibliothèque et au Centre de musique Felicja Blumental à Tel-Aviv. Cette première exposition est le fruit de la coopération de l’Institut Goethe, avec « l’Orchestre Philharmonique de Berlin » et « la Bibliothèque et Centre de musique Felicja Blumental ». L’exposition fait partie du « Berlin Dayz Festival » et sera ouverte jusqu’au 16 décembre 2013.
Du 19 décembre au 16 février, l’exposition sera présentée à l’Institut Goethe de Jérusalem et le 19 février, à l’Université hébraïque de Jérusalem.
Les Œuvres d’après-guerre de Friedmann visent à dénoncer les pratiques nazies.
Plus tard, aux Etats-Unis, il avait déclaré : « Contre un monde diabolique, j’irai toujours plus loin dans mes travaux, pour exprimer mes sentiments sur la toile ou sur papier, contre l’antisémitisme et toutes formes de haine en général ».
[Source : www.tel-avivre.com]
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