Le vin géorgien, très apprécié des amateurs de l'ex-Union soviétique et au-delà, a subi pendant sept ans l'embargo de la Russie. Depuis la réouverture de ce gigantesque marché, c'est l'embellie pour tout un secteur économique.
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Dans une usine de fabrique de bouteilles de verre, à Tbilissi. |
"Les vendanges se disent rtveli en géorgien. Dans un pays qui se qualifie lui-même de 'berceau du vin', une fébrilité générale accompagne l'époque des rtveli.
Or les vendanges géorgiennes ont déjà commencé et elles promettent
cette année d'être exceptionnelles", se réjouit de Tbilissi le reporter
des Izvestia,
le quotidien russe. Depuis juin 2013, date de la levée effective de
l'embargo russe de 2006 sur l'importation du vin géorgien,
officiellement institué pour raisons sanitaires, 20 sociétés géorgiennes
ont vendu en Russie 6,2 millions de bouteilles, pour un prix moyen de
3,5 dollars [2,65 euros] la bouteille : la demande russe atteint un
niveau "sans précédent".
Autrefois principal débouché du vin
géorgien (40 millions de bouteilles en 2005, dont une grande partie
frelatées), la Russie est aujourd'hui son deuxième marché après
l'Ukraine, qui consomme chaque année 7 millions de bouteilles de vin
géorgien, déjà très apprécié à l'époque soviétique.
Après 2006,
les viticulteurs géorgiens avaient diversifié leurs débouchés (et
amélioré la qualité de leur production). Mais remplacer le marché russe
s'est révélé difficile. Désormais assurés de pouvoir vendre sur ce
marché, les paysans géorgien n'hésitent plus à "prendre des crédits à la
banque", rapportent les Izvestia. L'aide gouvernementale
(soutient au prix d'achat de gros du raisin, facilités fiscales,
création d'un fonds pour l'agriculture à l'initiative du Premier
ministre, Bidzina Ivanichvili) leur permet aussi de souffler un peu
après des années de disette. Vingt nouvelles entreprises viticoles
géorgiennes sont candidates au vaste marché russe.
Cependant,
selon l'économiste géorgien Ghela Gourgenidze, "compte tenu de la
dimension éminemment politique" des relations économiques entre Moscou
et Tbilissi, les viticulteurs géorgiens devraient rester vigilants, et
"ne pas mettre tous leurs œufs dans le même panier".
[Photo : AFP - source : www.courrierinternational.com]
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