quarta-feira, 4 de julho de 2018

Une librairie ferme à Florence, sur une démonstration d'homophobie

Rencontrée à l’occasion du Salon de Turin, Tommaso Gurrieri nous avait présenté sa maison, Clichy Edizioni. Basée à Florence, elle s’était donnée pour mission de promouvoir la littérature française traduite en italien. En 2015, l’éditeur avait même ouvert une librairie...


Écrit par Nicolas Gary 

« Quel que soit le genre, nous travaillons sans agent ni scout. J’ai des relais à Paris, et choisis seul les livres que nous publions. Seuil m’envoie des manuscrits, mais, avec le temps, ils savent ce qui est le plus en mesure de nous intéresser », nous expliquait Tommaso Gurrieri.

« Voilà trois ans, nous avions lancé un projet courageux, mais risqué : ouvrir une librairie indépendante et généraliste, associée à notre marque, sur l’Oltranro », la rive gauche de l’Arno, fleuve qui passe à Florence. Il s’agissait « de chercher à créer quelque chose qui n’existait pas encore. Nous avions pensé à une librairie qui soit aussi un atelier culturel, un espace et un lieu de rencontre », poursuit l’éditeur.

Trois ans plus tard, le projet s’achève, « peut-être n’était-ce pas le bon moment, qui sait ? Mais cela ne s’arrête que pour laisser des énergies renouvelées à ce qui a toujours été notre projet principal : poursuivre notre idée de l’édition, de nos collections, de nos auteurs et de la relation que nous avons tissée avec vous au fil des ans ».

La librairie de Clichy ferme, donc, mais l’esprit de Clichy Edizioni reste plus vivant que jamais. 

 

Une librairie qui cesse son activité, cela arrive souvent. Simplement, une certaine ambiance autour de la fermeture a laissé un goût plutôt amer aux créateurs. Le message laissé sur Facebook avait suscité de belles réactions, mais, dans la librairie elle-même, un coup de fil a laissé tous les salariés sans voix.

Un numéro privé appelle, et une conversation totalement surréaliste s’ensuite, retranscrite sur Facebook

— Librairie de Clichy, bonsoir
— Bonsoir, est-ce vrai que vous fermez la librairie ?
— Malheureusement, oui.
— Faites-vous des réductions ?
— Dès le début de juillet, nous allons vendre avec des réductions.
— Avez-vous des livres LGBT ?
— Oui, mais pour l’instant il n’y en a pas beaucoup. 
— Mais vous en avez ?
— Oui, bien sûr.
— Et bien je suis vraiment heureux que vous fermiez, vous le méritez !
— ...



Dont acte...

[Source : www.actualitte.com]

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