Une nouvelle pétition publique et électronique a en effet été déposée sur le site de la Chambre des députés. Son auteur, Joseph Schloesser, s’interroge: «Pourquoi cet alarmisme» à l’égard d’une langue soi-disant menacée? «Notre langue évolue et se métamorphose. Elle ne s’éteindra qu’avec le dernier Luxembourgeois et cela ne sera pas pour demain», déclare le citoyen qui plaide pour une approche d’ouverture envers les étrangers et donc une approche pragmatique sur le plan linguistique.
«Notre pays a toujours eu et aura toujours un grand besoin de main-d’œuvre étrangère», ajoute-t-il. Pour la première fois, le nombre de résidents étrangers occupant un emploi salarié au Luxembourg a dépassé celui des résidents luxembourgeois, selon les données du Statec mises en exergue par le Wort. Un changement intervenu au 2e semestre 2016.
C’est grâce à notre multilinguisme que nos gouvernants ont réussi à maintenir notre pays dans sa prospérité de naguère.
Joseph Schloesser, pétitionnaire
La pétition a été déposée avant la révélation de ces chiffres, mais, comme l’indique le signataire, «il est essentiel que le contact s’établisse dans une langue compréhensible pour tous, et les formulaires administratifs et autres documents officiels devront être rédigés dans l’une des trois langues obligatoires enseignées à l’école.»
«C’est grâce à notre multilinguisme que nos gouvernants ont réussi à maintenir notre pays dans sa prospérité de naguère. L’avenir ne s’annonçait pas aussi prometteur à la fermeture du dernier haut fourneau à Esch-Belval en 1993. Pourtant et heureusement, des sociétés comme GoodYear et plus d’une centaine de banques, ont été, notamment, séduites par notre multilinguisme et se sont installées chez nous», rappelle le pétitionnaire.
La pétition est accessible jusqu’au 6 décembre prochain.
[Photo : Maison moderne / archives - source : www.paperjam.lu]
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