Dans un discours donné pendant le Salon TÜYAP d'Istanbul, Bayram
Murat, président de la fédération des associations d'éditeurs
turcs (YAYFED), a illustré de quelques données chiffrées l'essor actuel
de l'industrie du livre nationale. Tandis que ses habitants liraient
entre 7,5 et 8 titres annuels en moyenne, et que le pays se situerait à
la 13e place mondiale en matière de revenus bruts générés par le
secteur, ces chiffres s'améliorent d'année en année sans compter avec
les retombées futures de cette édition à succès de l'événement.
Après deux journées de manifestation, ayant attiré des professionnels
des quatre coins de la planète, Bayram Murat estime que les résultats
de cette 32e édition seront meilleurs que ceux des années précédentes.
Par rapport à l'an passé, le nombre de visiteurs enregistrés serait en
hausse de quelque 20 %, dépassant le seuil des 100.000 personnes en 48
heures, ce que le président ressent comme un indicateur positif pour
l'avenir de l'industrie nationale.
Pour le professionnel, les foires et leurs retombées seraient
cruciales pour chaque éditeur ainsi que pour l'industrie du livre en son
ensemble. Mais l'amélioration substantielle des résultats de
l'industrie serait également due à un accroissement de productivité
constaté au cours des trois dernières années, selon Bayram Murat.
Selon lui : « Le gouvernement est beaucoup plus lié à l'industrie
de la culture actuellement que par le passé, cela se reflète dans les
résultats obtenus, et cela ouvre de nouvelles portes pour permettre
l'amélioration du secteur de l'édition. »
Il ajoute que contrairement à l'Europe ou aux États-Unis, l'édition
turque n'aurait pas encore atteint son niveau de saturation et se
trouverait encore pour ce qui concerne le livre numérique en phase
d'évolution comme de développement. Il estime que le pays souffre encore
d'un taux d'alphabétisation moindre que ceux des pays développés, qui
pourrait constituer une autre ouverture. Les chiffres turcs néanmoins
élevés en comparaison aux moyennes affichées par le tiers-monde.
Pendant ce temps, l'Iran et la Turquie ont engagé ce mardi des
pourparlers à propos des problèmes de l'industrie de l'imprimerie et
visant à réduire la dépendance iranienne aux pétrodollars. À l'ordre du
jour étaient discutées des questions d'importation de matériel de base
et autres exigences de l'industrie. Tandis que les accords définitifs
ont été reportés à une date ultérieure, des accords préliminaires
auraient été conclus lors de la réunion.
Sources : Hurriyet Daily News, Ibna, World Bulletin
Écrit par Julien Helmlinger
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