quinta-feira, 30 de agosto de 2018

Bono, le chanteur de U2, écrit une lettre d’amour à l’Europe

Le chanteur irlandais annonce dans le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung que le groupe entamera sa tournée européenne de 2018 à Berlin en brandissant le drapeau bleu aux douze étoiles comme un appel à l’unité et au soutien de la construction européenne.


                                            Bono veut défendre le projet européen | SCREENSHOT DE LA VIDÉO



Écrit par Fabien CAZENAVE
La tribune du chanteur de U2, Bono, publiée lundi dans le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) est un véritable cri d’amour pour le projet européen. « U2 entame sa tournée à Berlin cette semaine », y annonce le chanteur « et nous venons d’avoir une de nos idées les plus provocantes : pendant le concert, nous allons avoir affiché un grand drapeau européen sur scène ».

Même si le chanteur reconnaît que cela pourrait paraître une référence kitsch au concours de l’Eurovision pour ses fans, il y tient, y voyant un « acte radical » en faveur d’une Europe « qui façonne notre futur ».


La diversité de l’Europe, son plus grand atout


« Il n’y a jamais eu de meilleur endroit pour naître qu’en Europe au cours des 50 dernières années », écrit le chanteur. « J’aime nos différences : nos dialectes, nos traditions, nos particularités. Elles laissent encore de la place à ce que Churchill appelait un 'patriotisme élargi' : des allégeances plurielles, des identités à plusieurs niveaux, pour être Irlandais et Européens, Allemands et Européens. »

Il cite ainsi la « grande » Simone Veil : « l’Europe est le grand projet du XXIe siècle, c’est beaucoup plus qu’une simple géographie ».

Faisant référence à son pays d’origine, l’Irlande, Bono la décrit comme « un minuscule rocher dans le vaste océan, désireux de faire partie de quelque chose de plus grand que nous ».

La diversité contre le nationalisme


Le chanteur de U2 en profite pour critiquer les « nationalistes et les extrémistes qui nous ont volé le mot patriotisme et exigent l’uniformité » pour rejeter l’autre, prétextant que « la diversité est un danger ». Il met en opposition les débuts de la construction européenne, où « les pères fondateurs ont rejeté après la Seconde guerre mondiale l’idée que nos différences étaient tout ce qui nous définissait. »

« Les vrais patriotes recherchent l’unité au-dessus de l’homogénéité et c’est là que réside le vrai projet européen », poursuit-il.

Pour autant, Bono affirme ne pas prendre « la notion de souveraineté à la légère. Si la définition de la souveraineté est le pouvoir d’un pays à se gouverner, l’Irlande a vu que travailler avec d’autres nations nous donnait un pouvoir plus grand que celui que nous pouvions exercer par nous-mêmes et une plus grande autorité sur notre propre destin ».

L’auteur du tube Sunday Bloody Sunday, qui porte sur les massacres perpétrés à Derry en Irlande du Nord par l’armée britannique, en profite en pleines négociations sur le Brexit pour rappeler que « plus le nord et le sud de l’Irlande sont proches de l’Europe, plus nous nous rapprochons » entre Irlandais. Il se dit également « fier de la manière dont les autres pays européens se sont ralliés sur la question de la frontière de l’Irlande relancée par le Brexit ».


[Source : www.ouest-france.fr]

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