sábado, 25 de março de 2017

France Inter relance le mythe antisémite du Juif tueur d’enfant

France Inter, une radio généraliste nationale publique française du groupe Radio France, un groupe détenu par l’État français, a relancé jeudi le mythe antisémite du Juif tueur d’enfant, en consacrant une émission à la controversée Affaire Mohammed al-Durah.

« La scène est brutale. Aux premiers jours de la seconde intifada, à l’automne 2000, un caméraman de France 2 filme, au péril de sa propre vie, la mort d’un jeune garçon, en pleine rue, lors d’une fusillade à Gaza. En quelques heures, la vidéo fait le tour du monde ! Avec elle, le grand public découvre le vrai visage de cette guerre qui ravage le Proche-Orient depuis des décennies… Une guerre qui réduit, à mesure que le temps passe, tout espoir de paix réel, entre israéliens et palestiniens », explique en prélude le journaliste Fabrice Drouelle qui anime l’émission « Affaires Sensibles ».
« Dans le monde arabe, la nouvelle de la mort de Mohammed Al Dura suscite une émotion considérable. La photo du cadavre du jeune garçon circule partout dans la presse. Et très vite, il devient l’icône d’une lutte idéologique. On édite des timbres à son effigie, on écrit des chansons et des poèmes en sa mémoire, on renomme des rues et des écoles en son nom. Si Mohammed est mort, les images tournées par France 2 sont plus vivantes que jamais ! », poursuit-il.
« Pendant 13 ans, d’obscurs personnages en Israël mais aussi en France vont tenter de nier ce qui s’est passé sur le carrefour Netzarim à Gaza le 30 septembre 2000. Pendant 13 ans, ils vont tenter de faire proliférer des théories les plus folles sur l’affaire. Allant même jusqu’à dire qu’en réalité, Mohammed Al Dura ne serait pas mort », explique-t-il.
« Côté israélien, l’extrême médiatisation de l’affaire constitue un sérieux revers. Sur la scène internationale, la politique militaire de l’État hébreu s’en trouve discréditée. Tsahal, la prestigieuse, cette armée à la pointe de la technologie, celle qui repoussait les pays de la coalition arabe pendant la Guerre des Six jours, en 1967, traîne désormais derrière elle l’image d’une tueuse d’enfants « , accuse le journaliste.
« Aujourd’hui, une seule chose est certaine, Mohammed Al Dura, jeune palestinien de 12 ans, est bien mort par balles le 30 septembre 2000, victime d’une fusillade entre Palestiniens et soldats israéliens au carrefour de Netzarim, dans la bande de Gaza, victime surtout d’une guerre sans nom qui gangrène depuis plus de 70 ans le Proche-Orient », conclut le journaliste avant de donner longuement et exclusivement la parole à l’ancien correspondant de France 2 à Jérusalem, le pro-palestinien Charles Enderlin.
A aucun moment de l’émission, le journaliste Fabrice Drouelle n’a rappelé qu’en 2002, le journaliste américain Daniel Pearl a été égorgé au Pakistan par Al-Qaïda, qui, dans une vidéo de l’assassinat, a intégré des images de Mohammed Al Dura, pour justifier l’exécution.
Le journaliste n’a également pas cru nécessaire de rappeler qu’en 2012 le le terroriste Mohamed Merah a abattu des Français de confession juive, dont trois enfants, pour « venger les enfants palestiniens », en référence à l’affaire Al-Dura.
Dix-sept ans après les faits, aucune preuve irréfutable n’a été apportée par Charles Enderlin ou par les Palestiniens pouvant imputer à l’armée israélienne la mort du jeune palestinien. Or, dans son reportage le jour de l’incident, le correspondant de France 2 avait imputé aux soldats israéliens la mort du jeune palestinien.

En 2013, l’État d’Israël avait officiellement accusé le reportage de Charles Enderlin de reposer sur des mensonges.
Éric Hazan 


[Source : www.lemondejuif.info]

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