Toni Erdmann sort le 17 août en France,
trois mois après avoir enchanté le Festival de Cannes. Outre-Rhin, la
presse s’est enthousiasmée pour cette tragi-comédie opposant une fille
carriériste à son père soixante-huitard. La preuve avec cette critique
de l’hebdomadaire Der Freitag.
Inès (Sandra Hüller) face à son père, cet inconnu (Peter Simonischek). |
Quand un film sort en salle avec une réputation comme celle dont jouit Toni Erdmann depuis le Festival de Cannes, vous n’allez pas le voir seul au cinéma. A côté de vous siège l’enthousiasme qu’il a suscité et qui vous scrute plein d’espoir chaque fois que vous osez lui glisser un regard oblique : t’es du même avis que moi, hein ? Ce qui est fascinant, c’est que, au terme de deux heures et quarante-deux minutes de film, cet enthousiasme a revêtu le masque de l’étonnement : étonnement qu’un film provoque autant d’enthousiasme alors qu’il ne fait rien de ce que l’on attend normalement d’un film.
Par exemple vers la fin, quand Toni Erdmann renonce à suivre ces rationalisations de l’intrigue qu’on appelle conventions, mais semble s’abandonner aux mouvements de ses personnages – comme quand la fille, en peignoir et pieds nus, s’échappe du brunch dénudé [où, sur un coup de tête, elle a sommé tous les convives de se présenter en tenue d’Eve] pour suivre son père à travers la ville, dans les rues, les parcs, entre les gens qui
[...]
Sem comentários:
Enviar um comentário