El mejor español del mundo

Si vous pensez que vos leçons d'espagnol remontant à l'époque plus ou moins lointaine du lycée suffiront à vous assurer une conversation même basique au Mexique, laissez-moi vous annoncer joyeusement que vous vous trompez du tout au tout.

Le mexicain diverge du castillan autant que le québécois du français hexagonal.

C'est-à-dire qu'à l'origine c'était une langue unique, mais qui a suivi des chemins, des évolutions et des influences tellement variés qu'on est en droit de se demander s'il s'agit toujours d'une seule et même langue.

Grammaire, conjugaison et lexique sont donc bien différents de ce côté-ci de l'Atlantique et ne ressemblent que vaguement à l'espagnol outre-pyrénéen.

Les Mexicains sont généralement (très) fiers de leur langue. D'aucuns vous diront qu'ils parlent "el mejor español del mundo".

En toute modestie, bien sûr !

De fait, le mexicain - bien que différent des autres espagnols latinos - est compris par tous les hispanophones d'Amérique et sert en quelque sorte de norme puisque c'est en traduction mexicaine que sont diffusés les films étrangers dans toute l'Amérique latine.

J'en profite pour vous recommander quelques films mexicains qui valent largement le détour. Ce sont les plus connus, les incontournables, bref rien de très neuf mais des must-see. 

Magnéto, Serge !

El Crimen del Padre Amaro (Le Crime du Père Amaro), de Carlos Carrera - 2002.
Parce que les prêtres aussi sont des hommes, avec leurs tentations et leurs faiblesses...

Amores Perros (Amours chiennes), de Alejandro Gonzalez Iñárritu - 2000.
Visuellement et psychologiquement dur mais sublime.

 

El Infierno (L'Enfer), de Luis Estrada - 2010. Sur le vrai Mexique : celui des narcos, de la violence, et de l'humour.

Matando Cabos (titre non traduit en français, en anglais c'était Killing Dogs), de Alejandro Lozano - 2004. Une comédie sombre qui raconte l'histoire d'un groupe d'ado impliqués dans un enlèvement.

[Source : lilie-samsara.blogspot.com]