Sextoys,
préservatifs ou lubrifiants écoresponsables arrivent dans les rayons des
supermarchés pour répondre à une demande grandissante.
Le Gaia Eco, tout premier vibromasseur biodégradable, s'est vendu en
quelques jours à son lancement en janvier 2019.
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Repéré
par Audrey Renault
Le tout
premier vibromasseur biodégradable a débarqué sur le marché saturé des sextoys
en janvier 2019. Le Gaia Eco, de la marque Blush Novelties, promet des
sensations comparables aux vibromasseurs classiques, sans l'empreinte
écologique qui va avec. Vendu environ 17 euros, il est fabriqué à partir d'un bio plastique
non-poreux, à base d'amidon. Lauren Singer, propriétaire du magasin dédié au
zéro déchet Package Free à New York, raconte au Guardian l'engouement qu'a suscité la mise en
vente de ce sextoy écolo, épuisé en quelques jours. «Les gens étaient
hystériques, nous étions très choqués, confie-t-elle. Les
écologistes ont envie de sexe en ce moment.»
Mais de
sexe écoresponsable. Des lubrifiants formulés sans parabens, sans huiles
naturelles et sans produits pétrochimiques, aux préservatifs recyclables, en
passant par les sextoys, de plus en plus de personnes repensent leur sexualité.
Une ferveur qui va de pair avec l'urgence environnementale. Jack Lamon,
copropriétaire du sex-shop coopératif Come As You Are à Toronto, note que
cette prise de conscience générale est récente. «Le California Exotic, un
vibromasseur fonctionnant à l'énergie solaire est sur le marché depuis quinze
ans, mais personne n'y portait intérêt, relève-t-il. Le tout premier sextoy
entièrement recyclable, le Earth Angel date d'il y a au moins huit ans
maintenant.» De «supers produits» qui à leur sortie n'ont pas
recontré leur public, contrairement au Gaia Eco.
Des
préservatifs en peau de mouton
Aujourd'hui,
les consommateurs et consommatrices se pressent dans les magasins et sur les
sites spécialisés pour réduire leur empreinte écologique. Première cible de
cette démarche, les préservatifs. Si l'emballage plastique individuel de chacun
ne peut être évité pour des raisons sanitaires, des mesures peuvent permettre
de réduire
le coût environnemental. De
plus en plus de marques, comme l'allemande Einhorn ou l'américaine Sustain
Natural, proposent des préservatifs éthiques, fabriqués en caoutchouc naturel
issu de plantations durables et du commerce équitable. Leurs produits sont
également vegans puisqu'ils ne contiennent pas de caséine, produit dérivé du lait
qui améliore la texture du latex.
Pour
les adeptes du biodégradable, la marque américaine Trojan commercialise depuis
quelques années des préservatifs en peau de mouton, donc totalement
biodégradables. À noter que ces préservatifs, qui reprennent la
technique ancestrale des Romains, ne protègent pas des maladies sexuellement transmissibles, mais
uniquement des grossesses non désirées. Du côté des géants du secteur Manix ou
Durex, aucune avancée en la matière pour le moment.
[Photo : Sharon McCutcheon via Unsplash - source : www.slate.fr]
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