segunda-feira, 28 de abril de 2014

BRÉSIL : Mort suspecte d'un bourreau

Le colonel Malhães, l'un des premiers militaires à avoir publiquement admis avoir torturé des opposants pendant la dictature a été trouvé mort à son domicile. S'agit-il d'un cambriolage qui a mal tourné ou d'une vengeance se demande la presse ?

Manifestation des familles et proches de personnes torturées et disparues
sous la dictature au Brésil, le 29 mars 2012 à Rio de Janeiro
Il y a tout juste un mois le colonel Paulo Malhães avait reconnu devant la Commission de la Vérité de l'État de Rio de Janeiro, puis devant la Commission Nationale de Vérité, qu'il avait torturé des prisonniers pendant le régime militaire (1964-1985). Il avait aussi révélé des informations concernant un des crimes politiques emblématiques de la dictature : celui du député Rubens Paiva, arrêté et disparu en 1971 et dont le corps n'a jamais été retrouvé. 

Malhaes, 76 ans, a été retrouvé mort le 24 avril dans son appartement de Nova Iguaçu (État de Rio de Janeiro). "Il a probablement été asphyxié à mort par trois hommes qui l'ont maintenu prisonnier pendant près de neuf heures", raconte O Estado de São Paulo. Et depuis, toute la presse se demande si son assassinat n'est qu'un crime crapuleux ou une vengeance politique...

O Estado de São Paulo décrit Paulo Malhães comme "un des tortionnaires les plus notoires de la dictature". La présidente de l'association Tortura Nunca Mais (Plus jamais la torture) a regretté ce crime qui pourrait empêcher d'autres militaires de faire des dépositions et donc d'éclaircir de nombreux crimes non élucidés du régime militaire souligne le journal O Globo.

[Photo : AFP/Christophe Simon - source : www.courrierinternational.com]

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