Va-t-on devoir installer un nouvel appareil électroménager entre
le réfrigérateur et le lave-vaisselle ? L’université de Salamanque
planche sur un dispositif capable de transformer l’huile de cuisine
usagée en biocarburant grâce à une simple pression sur un bouton.
Une source de combustible idéale pour la chaudière
Pour leur projet de fin d’études, Javier Brezmes et Álvaro Vaquero ont choisi de créer le BAH, ou Biodiesel at Home.
Ce nouvel appareil électroménager permettra de récupérer les huiles
végétales utilisées pour la cuisson des aliments, afin de les
transformer en carburant destiné à alimenter des chaudières à fuel ou
des moteurs diésel.
L’idée a déjà permis à ces deux étudiants en ingénierie industrielle
de recevoir une bourse dans le cadre du projet T-Cue, qui cherche à
promouvoir le transfert de connaissances de l’université vers
l’entreprise.
Plus facile à stocker que le gazole issu du pétrole
L’utilisation domestique de biodiésel offre de nombreux avantages par
rapport au fuel conventionnel. L’origine végétale du carburant évite
l’émission d’oxyde de soufre et d’autres composés polluants, tandis que
les quantités de CO2 libérées lors de sa combustion sont compensées par
celles absorbées au cours de la croissance des plantes servant à son
élaboration.
Le biodiésel est également beaucoup plus sûr au niveau du stockage,
avec un point d’inflammation situé aux alentours de 120°C, contre 55°C
seulement pour le gazole traditionnel.
Malgré ses nombreux avantages, le biodiésel reste cependant peu connu
des consommateurs. Grâce au BAH, l’équipe de recherche de l’université
de Salamanque aimerait rendre accessible ce carburant écologique au
grand public.
Le distributeur sera rentabilisé en moins d’un an
Le Biodiesel at Home devrait afficher des dimensions proches
de celles d’un réfrigérateur ou d’une machine à laver. Son
fonctionnement est réduit au plus simple : il suffira de verser l’huile
usagée dans l’appareil, d’appuyer sur un bouton, et d’attendre une heure
pour obtenir le biodiésel. Un temps de repos de 7 heures devra
néanmoins être observé avant de pouvoir utiliser le carburant.
L’équipe pluridisciplinaire de professeurs et d’étudiants en charge
du projet cherche désormais à réduire les coûts au maximum, afin de
rendre le BAH accessible aux particuliers.
« L’appareil pourrait coûter environ 1000 euros, mais il
permettra d’obtenir un combustible à 20 centimes le litre, ce qui
conduira à amortir la dépense initiale en moins d’un an », explique Roberto García, professeur responsable du projet.
[Source : www.greenetvert.fr]
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