Toutes les nations qui souhaitent sincèrement une solution à deux États doivent reconnaître l’État de Palestine. Jérusalem-Ouest deviendrait ainsi la capitale d’Israël et Jérusalem-Est celle de la Palestine, propose le pianiste et chef d’orchestre.
La vieille ville de Jérusalem, le 10 décembre.
Tribune. La décision du gouvernement américain de transférer l’ambassade des États-Unis en Israël vers Jérusalem, et ainsi de reconnaître de facto Jérusalem comme capitale d’Israël, est la dernière d’une série de graves décisions dans le conflit israélo-palestinien. Ce choix illustre clairement le fait que, dans ce conflit, chaque démarche extérieure tend à favoriser l’une des parties et à démoraliser la seconde, ce qui conduit à une certaine euphorie d’un côté et à la violence de l’autre. En l’absence d’une opposition claire et ferme à cette disposition, la perspective d’une solution au conflit israélo-palestinien s’éloignera encore plus.
La nouvelle flambée de violence résultant de la décision des États-Unis ainsi que les réactions internationales mettent en évidence combien il est nécessaire de penser certains aspects de ce conflit de manière nouvelle. Cela fait plusieurs décennies déjà que le monde parle d’une éventuelle solution à deux États – encore faudrait-il poser d’abord la question : où est le deuxième État ?
Le conflit israélo-palestinien est différent de centaines d’autres conflits dans l’histoire de l’humanité
Cette question est particulièrement importante parce que le conflit israélo-palestinien est différent de centaines d’autres conflits dans l’histoire de l’humanité. En règle générale, un conflit a lieu entre deux nations ou deux groupes ethniques qui s’affrontent à propos de frontières ou de ressources, comme l’eau ou le pétrole. Mais dans le cas du conflit israélo-palestinien, il ne s’agit pas d’un conflit entre deux nations ou deux États, mais entre deux peuples, qui sont tous deux absolument convaincus d’avoir un droit sur le même petit morceau de terre et qui veulent y vivre – de préférence sans l’autre. C’est pourquoi ce conflit ne saurait être résolu de manière militaire ou purement politique. Il doit y avoir une solution humaine.
L’historique de ce conflit est connu, il n’est pas utile...
[Photo : AMMAR AWAD / REUTERS - lisez l'intégralité de ce billet sur www.lemonde.fr]
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