Lire peut nuire à la santé.
Au cours d'une récente interview accordée au journal brésilien Folha de São Paulo, le romancier et interprête Paulo Coelho a partagé son point de vue sur ce qui fait la force de son écriture personnelle, tout en pointant du doigt certaines tendances littéraires qu'il juge néfastes. Son verdict en cette occasion n'aura pas épargné le roman de James Joyce, Ulysse, que la critique a pourtant qualifié à diverses reprises de «roman du XXème siècle ».
L'auteur brésilien s'oppose aux critiques qui lui refusent généralement le statut d'écrivain résolument moderne. Selon lui, si son écriture n'a certes rien d'expérimentale, sa modernité résiderait toutefois dans sa capacité à rendre accessible ce qui à priori peut sembler complexe au premier abord. Paulo Coelho a par ailleurs ajouté que c'est cette faculté qui lui permet de communiquer ses histoires au monde entier.
L'auteur rendu célèbre par la publication de l'Alchimiste, a habitué son lectorat à une littérature à tendance spirituelle et philosophique, qu'il allie dans ses récits à une forme limpide et aisément traduisible, parfois non sans rappeler la trame de contes. Sa plume a eu l'occasion de dépeindre, à travers sa bibliographie, des thèmes aussi variés que le monde onirique ou le sens de la vie humaine.
Son dernier roman, Manuscrito encontrado em Accra, voit son scenario se jouer sur fond de Première Croisade en Terre Sainte. Il s'est vendu à travers le monde plus de 115 millions d'exemplaires et ce dans plus de 160 pays.
La vie du personnage central Leopold Bloom, dans le roman de James Joyce, continue quant à elle de déchainer les passions. La première édition de 1922 éditée à un millier d'exemplaire est aujourd'hui estimée à 100 000 Livres Sterling l'unité. Le livre s'est souvent retrouvé en tête des listes des meilleurs titres. Le 16 juin, jour où se déroule le récit, demeure commémoré à ce titre dans le monde entier.
De l'avis de Paulo Coelho, qui n'est pas le seul à avoir critiqué l'ouvrage en question, le style du récit n'est pas le plus pur. Les écrivains contemporains, selon lui, ont une fâcheuse tendance à sacrifier le fond de leurs histoires au profit d'une forme qui se retrouve malheureusement vide de contenu. Ainsi a-t'il déclaré que le roman Ulysse n'était qu'une « idiotie ». Un manque d'alchimie, sans doute.
Sources :Folha de S. Paulo
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